La police israélienne a annoncé avoir arrêté deux suspects après la profanation cette semaine de tombes chrétienne dans un cimetière protestant de Jérusalem. Il s’agit de deux adolescents, vraisemblablement juifs.
La vidéosurveillance du cimetière a filmé toute la scène. Les images ont été diffusées sur les réseaux sociaux. On voit deux hommes, habillés en juifs orthodoxes, kippa sur la tête, s’attaquer à une croix, et s’acharner dessus jusqu’à la renverser. En tout, une trentaine de tombes subiront le même sort, vandalisées, des stèles à terre, brisées.
Dans la foulée, l’Église anglicane de Jérusalem fait part de sa « consternation » et vigoureusement condamné un acte qualifié de « crime haineux ». Les autorités de l’État hébreu ont quant à elles dénoncé un « geste immoral et un affront à la religion ». Il y a un an, les différents patriarcats chrétiens de la Ville sainte avaient publié un communiqué commun pour alerter du danger. « Nous sommes devenus la cible d'attaques répétées, de la part de groupes radicaux et marginaux, à Jérusalem et ailleurs en Terre sainte ».
Car cette profanation n’est pas la première du genre. Il y en a eu d’autres en 2021 et 2022. En 2017, la justice israélienne avait même condamné un extrémiste juif à quatre ans de prison pour avoir incendié une église en Galilée. Il avait été défendu par l’actuel ministre de la Sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir, suprémaciste, issu de l’extrême droite, avocat à l’époque.
À Noël, l'archevêque anglican de Jérusalem estimait que les chrétiens de la ville disparaissaient. Il y a 40 ans, ils représentaient 20% de la population de Jérusalem. Ils ne sont aujourd'hui plus que 2%.
rfi