Vendredi, 31 octobre 2025 07:23:31

L'Église catholique de RDC s'oppose à ce que les jeunes filles enceintes puissent poursuivre leur scolarité. La Cenco n'appliquera pas la circulaire publiée lundi par le ministère de l'Éducation nationale, selon un courrier officiel rendu public hier. De quoi limiter considérablement la portée de la circulaire du ministère de l’Éducation, puisque l’Église catholique gère plus de 18 000 écoles dans le pays, soit environ un quart.

Les écoles gérées par l'Église catholique n'appliqueront pas la circulaire du ministère de l'Éducation, car elles ne sont « pas concernées ». C'est ce qu'indique un courrier adressé hier par le coordonnateur national de ces écoles au sein de l'église à tous ses délégués dans le pays.

Il invoque la convention qui régit le fonctionnement de ces écoles, dont l'article 15 « insiste sur la moralité et la discipline de l’élève en matière de mœurs ». Maintenir en classe une mère-fille serait donc contraire à ces principes, estime l'Église. Et si toutefois un cas se présentait, le coordonnateur donne une consigne : transférer la jeune fille vers une école gérée par l'État. 

Rien dans la loi congolaise ne stipule que les jeunes filles enceintes doivent arrêter leur scolarité ni n'autorise. La constitution congolaise garantie au contraire un égal accès pour tous à l'éducation. La circulaire ne visait qu'à le réaffirmer. Mais dans la pratique, une grossesse est bien souvent synonyme d’exclusion, ou de discrimination, entrainant la fin des études – y compris, et ce n’est pas rare, lorsqu’elles ont été victimes de violences sexuelles.

rfi

 

 

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