Défendant la proposition de repli du général Sourovikine, le chef de la milice privée Wagner, Evgueni Prigojine, a déclaré à l’agence de presse étatique russe RIA que « bien sûr, ce n’[était] pas une étape victorieuse dans cette guerre, mais [qu’]il [était] important de ne pas agoniser, de ne pas succomber à la paranoïa [et] de tirer des conclusions (…) [de] nos erreurs ». Et d’ajouter que ni lui ni sa milice « n’av[aient] quitté Kherson ».
Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, proche du Kremlin, a également soutenu Sourovikine sur Telegram, affirmant qu’« après avoir pesé le pour et le contre, le général (…) [avait] fait un choix difficile mais correct, entre un sacrifice insensé au nom de déclarations tapageuses et le sauvetage de vies inestimables de soldats ».
Et d’ajouter : « Kherson est une zone très difficile sans possibilité d’approvisionnement régulier et stable en munitions. [Pour tenir, il aurait fallu] la formation d’une [base] arrière forte et fiable. Pourquoi cela n’a-t-il pas été fait dès les premiers jours de l’opération spéciale ? C’est une autre question. Mais dans cette situation difficile, le général a agi avec sagesse et clairvoyance (…). Il n’y a donc pas besoin de parler de la “reddition” de Kherson. (…) Sourovikine épargne ses soldats et occupe une position stratégique plus avantageuse – plus confortable, plus sûre. »
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