Le président américain Joe Biden a effectué mercredi 18 octobre une visite en Israël pour marquer le soutien des États-Unis à la guerre livrée au Hamas et pour débloquer de l'aide humanitaire en faveur des Palestiniens de Gaza, alors que l'enclave est sous le siège incessant de l'armée israélienne. Ce jeudi matin, le président américain est à la Une de tous les journaux et de tous les médias en Israël.
C’est à se frotter les yeux. Le quotidien Haaretz, le journal de l’opposition en Israël, qualifie Joe Biden d’étoile polaire pour Israël. Un chroniqueur, dans ce même journal, fait part de son sentiment après la visite du chef de la Maison Blanche en un titre : Biden est bon pour les juifs. « J’ai rencontré le leader sioniste le plus important au monde, le président Biden », écrit un journaliste. Partout, des photos du président qui embrasse les familles des otages retenus à Gaza.
Deux résultats immédiats pour Israël après cette visite : une assistance militaire sans précédent et également le fait que Biden appuie la version israélienne sur l’explosion à l'hôpital Al Ahli de Gaza. Sur ce sujet, Nahum Barnéa, l’un des éditorialistes les plus connus en Israël, paraphrase en deux mots Bill Clinton après le meurtre d’Yitzhak Rabin : Toda Haver, « Merci à notre ami ». Pour ce journaliste, le tir raté du Jihad islamique a été de loin plus efficace que toutes les salves réussies.
Al-Sissi, le roi Abdallah et Mahmoud Abbas ont compris qu’une rencontre avec Biden ne ferait qu’attiser la colère des foules à leur égard. Avec l’ouverture prévue d’un couloir humanitaire, Israël perd un de ses atouts majeurs, estime Israël Hayom, le journal de droite au très fort tirage.
Maariv estime en manchette que le monde entier donne le feu vert à l’offensive israélienne. Et puis cet article qui prévoit qu’en fin de compte Netanyahu devra partir, mais ses partisans remplis de haine le remplaceront probablement par un nouveau Bibi pire que son prédécesseur.
rfi