Le samedi 19 novembre, pour la première fois, Kim Jong-un a mis en avant dans les médias d’État nord-coréen, l’un de ses enfants. Une stratégie de communication qui interroge et divise les observateurs du régime nord-coréen. Si certains ont affirmé que cela pourrait-être un signal sur le rôle que pourra jouer la fille de Kim Jong-un dans sa succession, d’autres sont plus prudents et estiment qu’il s’agit surtout d’une stratégie de communication à court terme.
Les armes nucléaires sont nécessaires pour protéger « nos enfants » d’une attaque américaine, ont expliqué ces derniers jours les médias d’État après la publication des photos de la fille de Kim Jong-un.
Un signe
Un signe que la mise en scène visait surtout à montrer que l’arme atomique garantissait la longévité du pays pour les générations à venir. Le leader nord-coréen, en s’affichant avec sa femme, Ri Sol-ju, et un de ses enfants, adopte une stratégie qui tranche avec celle de ses prédécesseurs. Son père et son grand-père n’avaient en effet révélé l’existence de leur progéniture que tardivement, et notamment pour donner de la crédibilité à leur prise de pouvoir prochaine.
Kim Jong-un, plus moderne dans sa communication, semble plutôt chercher à s’afficher comme un homme de famille plus humain en dévoilant des images de sa fille. Née en 2013, elle serait la deuxième de ses trois enfants et s’appellerait Kim Ju-ae selon les services de renseignements du Sud qui confirmerait une information de l’ancienne star du basket américain, Dennis Rodman, proche de la famille Kim.
Exercice de communication
L’actuel leader du pays n’a pas encore l’âge de préparer sa succession, et dans une Corée du Nord à la culture patriarcale très prononcée, difficile de voir dans cet exercice de communication la présentation de la future dirigeante du pays.
Rfi